mercredi 23 décembre 2020

 


J'ai réalisé trois illustrations-hommages pour la très belle revue La Septième obsession qui publiait ce mois-ci un hors série consacré à Walt Disney.

À la gouache bien entendu : l'un des médiums les plus appréciés à l'âge d'or du studio. À la fois utilisée par les grands artistes dans leurs recherches graphiques, mais aussi pour les décors des films, et même pour les personnages animés sur cellulo. Vive la gouache. 
Je vous recommande chaudement cette revue, dont j'avais lu avec passion le numéro sur Miyazaki et le hors-série sur Dario Argento... Un regard particulièrement sensible aux questions de fabrication des œuvres, des articles qui vont sonder le fond et la forme du 7ème art avec intelligence... À découvrir ici.



Une partie I avec des articles sur les tout-débuts, Alice Comedies, Silly Symphonies, le dessinateur Ub Iwerks... et la révolution Mickey Mouse.







Pour la partie II du hors-série consacré à Disney de la revue La Septième Obsession, il était question de parler des grands classiques, des années 30, 40 et 50.
Pour résumer ça en une image :
J'ai voulu une forêt. Les forêts sont marquantes chez Disney, celle terrifiante et mouvante de Blanche Neige, celle douce et sauvage de Bambi, celle accueillante et protectrice de La Belle au Bois dormant, celle imaginaire sur l'île merveilleuse de Peter Pan...
J'ai voulu aussi un château, bien entendu.
Et surtout je voulais de la DANSE ! J'ai dessiné la valse de la Belle au Bois dormant dans les bois. Ce moment où elle tourne sur elle-même et que sa jupe s'enroule dans un mouvement parfait, a marqué toute une génération d'animateurs autour du monde.
Lorsque j'ai reçu le magazine : surprise ! Il y a justement un article de Dick Tomasovic sur "Les ballets dessinés de Disney".
"Précisément, cette idée de vie au cœur du dessin, de crédibilité du personnage, de démonstration de son affect, passe toujours par la danse. Chez Disney, le corps animé est toujours un corps dansant."
"Ce que comprennent, avant la plupart de leur concurrents, Disney et son équipe, c'est que le plaisir du film d'animation repose sur trois éléments : la fantasmagorie (c'est-à-dire l'inventivité graphique permise par le processus de métamorphose des images), la caractérisation (soit la puissance sympathique d'un personnage artificiel) et la pure jouissance du mouvement (un principe de kinesthésie, soit la capacité et le plaisir d'un spectateur à ressentir du mouvement par procuration). "

Cela corrobore exactement avec mes intérêts du moment, depuis mon travail sur le Lac des Cygnes, jusqu'à maintenant (car je travaille sur une nouvelle collaboration avec l'Opéra de Paris😊).











Partie III : Attraction. L'empire Disney, les Sixties, tomorrowland - l'obsession futuriste, l'utopie Disneyland.
Ingrédients : sourires, fusées, ballons baudruches, le petit monde de Mary Blair, couleurs sucrées et oreilles factices de Mickey.










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