vendredi 15 septembre 2017

Le Lance-pierres de Porto-Novo -1- La naissance du projet


























 




 






 Bonjour ! Né a fon gbon ?*
* Comment ça va ?


J'ai été très avare en image cette dernière année,
mais il est temps de me rattraper pour vous présenter mon dernier ouvrage,
qui sortira le 4 octobre prochain.






Avant de trop vous en montrer je voudrais revenir sur l'origine du projet.

En septembre 2015, je suis partie un mois dans un fabuleux pays, le Bénin.
En plus d'avoir eu sur place un accueil merveilleux (merci les amis !) j'ai eu le temps de mettre un pied dans la vaste culture des peuples béninois.
Ce fut l'un des pays d'où il m'a été le plus difficile de repartir, et pour faire passer la pilule du retour en France, je me suis convaincue de ne pas en rester là :
De revenir d'une part,
et d'autre part de tout faire pour avoir un projet éditorial en lien avec ce pays.




 



Dès mon retour, je prolonge le plaisir des découvertes béninoises en lisant des auteurs de ce pays. Avec le rêve de trouver un auteur ou une autrice (oui j'essaie de m'habituer à ce terme pour toutes ces raisons) avec qui je pourrais éventuellement collaborer pour un projet futur...
Inutile de vous dire que l'engouement pour un auteur rend l'illustration de ses textes MILLE FOIS plus passionnante.
Mon souhait est, de préférence, de trouver un auteur qui vit et qui est lu au Bénin.
Je découvre comme cela les textes de Florent Couao-Zotti.
Malgré le froid hivernal, dès les premières lignes je suis transportée sur les plages de Ouidah sous un ciel lourd et moite...











Si vous ne connaissez pas l'auteur, quelques lignes :

À sa naissance en 1964, sa mère est sage-femme à l'hôpital de Pobé et son père fonctionnaire à l'Organisation commune Bénin-Niger, une société de chemin de fer. En 1973, sa mère meurt d'un cancer à l'hôpital de Porto-Novo. Florent Couao-Zotti vit deux ans chez sa grande sœur à Parakou, puis chez son père à Cotonou, dans la maison familiale. Il y retrouve une fratrie de dix enfants. Deux de ses frères, qui participent à la série littéraire Edgard et Ludovic avec un ami du quartier, parlent beaucoup des grands auteurs français, anglais et américains. Son père, Gilles, ancien instituteur, aime aussi la littérature.
Au début des années 1990, sous l'ère du "Renouveau démocratique", il occupe successivement les fonctions de rédacteur en chef de deux journaux satiriques (Le Canard du Golfe et Abito), puis est chroniqueur culturel dans plusieurs quotidiens.
Depuis 2002, Florent Couao-Zotti se consacre entièrement à l'écriture qu'il décline dans différents genres littéraires (romans, nouvelles, pièces de théâtre) et dans les arts narratifs (bande-dessinée, série télévisée et films vidéo).
Il publie aussi des chroniques dans le quotidien indépendant La Nouvelle Tribune.




Je vous invite grandement à écouter son intervention sur RFI en août dernier pour l'émission Les Grandes Voix de l'Afrique :
En plus de son interview vous pourrez aussi entendre des superbes extraits de ses textes lus à merveille.

De son œuvre, j'ai particulièrement aimé ses nouvelles :
Poulet-bicyclette et Cie, éditions Gallimard
L'homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, éditions Le Serpent à plumes
et son roman Les Fantômes du Brésil, éditions UBU.
pour ne citer qu'eux.
Si vous êtes lecteur de romans noir / polar, il y en a aussi de très bons aux éditions Jigal et Le Serpent à Plumes.

Bien que très polyvalent dans sa pratique de l'écriture, Florent Couao-Zotti n'avait pas encore écrit pour des albums jeunesse illustrés.
Mais savoir écrire des nouvelles (et donc des textes courts) aussi bien, avec autant d'intensité dès les premières lignes, m'a laissé deviner qu'il serait parfait dans l'écriture d'albums illustrés -si tant est que ça l’intéresse.
C'est donc intimidée mais poussée par la motivation que je lui ai écrit un email, en lui faisant part de mon envie d'illustrer un texte inédit de lui.

Sa réponse ne s'est pas faite attendre... et m'a réjoui au plus haut point.
Quelques semaines plus tard, je recevais une merveilleuse histoire :
Le Lance-Pierre de Porto-Novo





J'ai pensé tout naturellement aux éditions Sarbacane pour leur proposer le texte et leur faire part de mon envie de l'illustrer.
Leur réponse positive a donné le coup d'envoi. Il m'aura fallu une longue année pour illustrer ce gros projet.

Voilà pour la petite histoire.

J'ai pris les photos ci-dessus lors de mes deux premiers séjours sur place. 
La prochaine fois, promis : plus d'illustrations du livre, moins de photos !
Je n'ai pas fini mon traditionnel long monologue, et la longueur de mon texte sera proportionnelle à mon enthousiasme sur le projet, à savoir LONG.

Pour la suite ce sera :

- Mes rattrapages sur mon (notre?) retard sur les productions culturelles d'Afrique de l'Ouest
(bref, mes petites découvertes que je veux vous faire partager)
- Le Gèlèdé c'est quoi ?
- La ville de Porto-Novo
- Le Lance-pierres Yoruba, et les heureuses coïncidences comme il n'y en a que sur le sol africain...  

 (ci-dessous ma première proposition -non retenue- de la couverture)
 




À bientôt !


3 commentaires:

  1. Elle était tellement chouette cette couv ! Non pas que l'autre soit pas sympa mais elle était pleine de vie quoi....

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    1. Entre une ambiance de rue dynamique/foisonnante, et une échelle plus intimiste/centrée sur le héros... il a fallu choisir ! Je regrette juste de ne pas avoir eu l'occasion de mettre cette version en couleur, il y a de quoi s'amuser...

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  2. magnifique ! merci ! une belle vision de l'Afrique

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